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UNE MATINÉE

Mlle Lucette promène ses regards autour d’elle d’un air conquérant. Elle est consciente de sa force. Il n’y a rien qui presse. Elle est fière des résultats de son activité. Sans doute, elle se dit combien peu sont à côté d’elle toutes ces grandes masses humaines… Enfin, après qu’elle a bien pris son temps, elle se déclare satisfaite. Rapidement empoignée, elle est mise à l’eau.

Pour le principe, elle commence par pousser quelques cris aigus, quoique le contact de l’eau tiède lui soit fort agréable. Puis divers passe-temps se succèdent. Il est bon, pendant que maman sans défiance commence à vous débarbouiller, de donner deux ou trois grands coups de pied dans l’eau, de manière à l’asperger de liquide en même temps que toute la chambre. Dans un besoin de tendresse inopinée et déplacée, on tâche de lui frotter les mains sur