poigne des deux mains le tapis, qui pend, et, l’entraînant, elle retombe sur son séant avec des hurlements affreux, au milieu d’une avalanche de porcelaines, de vases, d’albums à photographies, de bibelots de toute sorte.
Arrachée à sa lettre, maman jette de nouveau un cri aigu et se précipite. Elle s’assure d’abord que sa fille n’a pas subi de lésion sérieuse et, rassurée, se met avec navrement à recueillir les miettes de ses objets fracassés, tout en adressant à Mlle Lucette des admonestations sévères. Mlle Lucette n’en prend pas grand souci ; consolée de ses bosses, elle suit avec intérêt les mouvements de sa maman et lui donne une foule de conseils peu intelligibles.
Enfin la porte s’ouvre. Maman pousse un « ouf ! » de soulagement. C’est nounou.
— Fiens, pépé, pour ton pain.