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UNE MATINÉE

Mlle Lucette, le livre pressé sur son cœur, s’enfuit sur deux pattes. Mais, est-ce le trouble de sa conscience, la maladresse de ses muscles ou la traîtrise du tapis ? elle s’étale par terre de tout son long.

— Voyez-vous, mademoiselle la vilaine ! Eh bien, votre papa sera content !

Puisqu’on gronde, Mlle Lucette juge opportun de se mettre à geindre et de gémir : « Bobo, bobo. » La gronderie se transforme en consolation. C’est toujours ça de gagné.

— Là, maintenant va jouer avec ton petit ménage et laisse-moi finir ma lettre à tante Madeleine.

Mlle Lucette tapote pendant cinq minutes parmi ses assiettes, ses tasses et ses cuillers. Elle en exécute rapidement un semis à travers la chambre. De temps en temps