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LUCETTE À L’ÂGE D’UN AN

une glace, elle se livre à des pantomimes qui expriment visiblement la plus entière satisfaction, et elle s’envoie des baisers avec une grâce qu’elle n’eut jamais quand elle s’adressait à d’autres qu’à sa propre personne.

Si elle est satisfaite d’elle-même, elle ne montre pas la même indulgence vis-à-vis d’autrui. Et ici encore ses jugements sont empreints de la plus grande fantaisie. Il semble, autant que le caprice le plus éhonté peut avoir des règles, il semble que la bienveillance de Mlle Lucette vis-à-vis des étrangers soit en raison inverse de celle qu’ils veulent bien lui témoigner. En outre, le sens esthétique chez elle manque de raffinement à un point extraordinaire. Mme Mimer, qui est si jolie et qui adore les enfants, n’a jamais obtenu d’elle, en échange des discours les plus tendres, que