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LA PETITE SŒUR DE TROTT

paisible. Parfois un sourire sympathique erre sur ses lèvres.

Le dénouement est variable. Il arrive, dans des cas rares, que ses forces physiques trahissent la fermeté de son cœur. Alors le mécontentement le plus expressif se peint sur ses traits tandis qu’on la reculotte ; et au milieu des baisers et des félicitations elle garde l’expression morne du général vaincu, réduit, malgré son courage, à capituler après une résistance héroïque. Mais généralement ce n’est pas elle qui capitule. De guerre lasse, à bout de souffle et de patience, maman et nounou lèvent le siège. Alors la joie du triomphe éclate sur la figure de Mlle Lucette ; elle se livre aux plus tendres démonstrations envers les vaincues, désireuse d’adoucir l’amertume de leur défaite, et celles-ci, attendries, murmurent : « Après tout, peut-être la