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UNE PROMENADE

trois reprises ; mais elle voit qu’on n’y fait plus attention ; alors elle se tient coite, grognon et malveillante.

Cependant on est arrivé à la promenade de Valade. Il y a là, sous les arbres verts, tout un peuple de nounous enrubannées et de poupons roses et blancs. Il y a aussi, assises sur des chaises, ou se promenant dans les allées, un tas de belles dames avec des messieurs pommadés qui viennent s’incliner devant elles. C’est un endroit aristocratique où l’on ne circule qu’avec une tenue un peu gourmée, où il serait tout à fait malséant de se livrer à des jeux trop bruyants…

Mlle Lucette n’est pas impressionnée par la solennité du lieu. Elle continue de se pencher tantôt à droite, tantôt à gauche, d’essayer de se jeter en arrière, de grommeler… Trott est mécontent. Une tenue