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LA PETITE SŒUR DE TROTT

Trott rougit tout seul. Peut-être y a-t-il bien quelque chose comme ça. C’est désagréable évidemment d’être oublié ; surtout, ça vous fait beaucoup de peine. Et Trott a cru qu’on l’abandonnait lui-même, Trott qui est un petit garçon, qui sait combien ses parents l’aiment et qui est très intelligent. Jip n’est qu’une bête, une très bonne bête, et c’est vrai qu’on le traite comme si on l’oubliait tout à fait. Et pourtant c’est un si bon ami ! Une fois, quand Trott a été malade, il venait si souvent pleurer à la porte qu’on avait été obligé de l’attacher : et le jour où il a revu Trott, il a été comme fou de joie. Ça n’est pas Puss qui aurait été comme ça ; ça n’est pas lui non plus qui aurait du chagrin qu’on l’oublie. C’est un égoïste qui ne tient pas aux autres et qui se moque bien qu’on l’aime ou non, pourvu qu’il ait son lait et son coussin. Tandis que