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Il est d’autres objections, mais plus étranges, prenant une forme neurasthéniquement scientifique :

« Étudiez l’astronomie, vous comprendrez à quelle durée négligeable on peut comparer la vie humaine par rapport à l’infini. — La mort est une transformation et non une fin. »

Pour ma part, je ne conçois pas l’infini, étant fini, mais je sais que la durée est faite de siècles, les siècles d’ans, les ans de jours, les jours d’heures, les heures de minutes, etc. Je sais que le temps n’est fait que de l’accumulation des secondes et que l’immensément grand n’est fait que de l’infiniment petit. Si courte soit notre vie, elle a son importance numérique au point de vue de tout. Ne l’aurait-elle pas qu’il m’importerait peu, ne regardant la vie qu’à mon point de vue, avec mes yeux… et tout me semblant n’avoir fait que nous préparer, ceux qui m’entourent et moi.