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L’ÉPOUVANTE

cune découverte intéressante. Il était impossible de briser la muraille mystérieuse qui, de son vivant, avait entouré Forget. Personne ne le connaissait, personne n’était au courant de ses habitudes. On ne put relever aucune charge morale contre Coche, mais il fut facile, par là même, de les lui faire supporter toutes. De ce que nul ne savait les fréquentations de la victime, on concluait simplement que Coche avait fort bien pu être en rapport avec elle, sans que qui que ce soit pût en témoigner. Quant au mobile qui l’avait poussé à commettre ce forfait, il n’apparaissait pas clairement. Une enquête minutieuse sur sa vie, ses ressources, n’apprit rien, sinon qu’il ne faisait pas la fête, qu’il payait exactement son terme et qu’on ne lui savait pas de liaison sérieuse. On ne put davantage établir la liste des objets dérobés boulevard Lannes, et le hasard, sur lequel on comptait pour apporter quelques éclaircissements sur ce point, ne se mit pas de la partie. Si bien qu’au bout de trois mois, malgré tout le zèle de la Sûreté, l’acharnement du juge, et les recherches personnelles de tous les journaux de Paris,