Page:Level - L’Épouvante, 1908.djvu/159

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
154
L’ÉPOUVANTE

qu’il y a d’arbitraire, d’absurde, dans les déductions de la police ! J’ai vraiment la partie belle !…

Ensuite, il se demanda :

— Que font les vrais coupables en ce moment ? Ils ont probablement trouvé un receleur pour écouler les objets volés, puis ils ont quitté leur gîte habituel, roulent d’auberges en cabarets louches.

Cette première réflexion lui en suggéra une nouvelle :

— Le vin rend bavards les plus prudents. Les escarpes, les assassins ont un orgueil du crime qui les pousse à parler sans mesure de leurs méfaits. Pour peu que je tarde, qui sait si les miens n’auront pas commis la bêtise inévitable, avant que j’aie attiré l’attention de mon côté ? Il n’y a pas une minute à perdre.

Il déjeuna rapidement, et se retrouva dans la rue vers une heure. Jusqu’à quatre heures, rien à faire. Tous les journaux, sauf ceux du soir, somnolent dans l’après-midi. Avyot n’arrivait au Monde que vers cinq heures. D’ici là il fallait tuer le temps.