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Autun 5 août 1844.

Monsieur et cher confrère,

Vous voyez que je répète vos expressions parce qu'elles sont amicales et non parce que je crois pouvoir me les appliquer . plus je vais, plus je m'aperçois que je suis le plus pauvre des antiquaires. Si j'avais tant soit peu d'amour propre, je m'effrayerais de votre visite au lieu de m'en réjouir. Ce que je trouve d'admirable chez vous, c'est qu'au milieu de vos études archéologiques toujours suivies, vous trouvez encore le moyen de passer de belles et bonnes thèses, et moi, je n'ai jamais même pu apprendre le latin. Pour l'histoire, zéro, aussi je me traine si misérablement que cela fait peine à voir. N'allez pas trouver là dedans une modestie à [coulisse ?], je vous attends au jour de l'entrevue. Voilà ma confession faite en toute humilité et dès lors je puis me montrer. Par suite je veux être bien prévenu de votre arrivée et ne pas être à courir les champs. Arrangez vous