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à force d’aimer

avons voulu vous dire notre reconnaissance, et combien nous vous trouvons héroïque… généreux.., et aussi vous assurer de notre affection profonde… »

Elle s’arrêta. Les derniers mots amenèrent une rougeur sur les trois charmants visages.

René, avec une tendresse encore timide, toucha, sans oser la prendre, la main de celle qui venait de parler.

— « Ma chère petite sœur, je vous ai promis de faire ce que je peux pour vous. Je n’y ai aucun mérite… Car, moi aussi, je vous aime de tout mon cœur, depuis bien longtemps. Et vous me récompensez au delà de toute espérance en associant à votre affection pour moi celle de votre amie… mademoiselle… Germaine. »

En disant cela, il eut le courage de lever vers Mlle de Percenay l’adoration de ses prunelles.

Il rencontra le beau regard de Germaine, plein de la franchise et de la fierté d’une sympathie ardente qu’elle laissait monter librement de son cœur enthousiaste.

Il en fut ébloui.

— « Monsieur, » dit-elle avec fermeté, « je vous ai entendu parler, le jour où vous avez développé vos idées dans une conférence, avant la représentation de ce drame sublime : La Force inconnue. Aujourd’hui, je vous vois agir. C’est peut-être bien peu de vous dire que je suis avec vous de