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à force d’aimer

VIII



René pensait :

« Je n’ai qu’une chose à faire. Provoquer Ludovic Chanceuil, et le tuer, si je peux. Mais comment m’y prendre ? C’est très difficile d’obtenir un duel sérieux avec un monsieur qu’on n’a jamais vu. Et je n’ai pas de temps à perdre. »

Ce n’était pas seulement par suite d’un raisonnement fait de sang-froid que le jeune homme souhaitait le combat à mort avec un adversaire inconnu même de visage. Une vraie fureur physique le soulevait quand il songeait au désir que ce misérable pouvait avoir de Huguette. Certes, il pensait bien que, dans une âme pareille, la fortune de la jeune fille et la situation politique à la-