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à force d’aimer

III



Les bourgeons gonflèrent et s’ouvrirent. Les feuilles poussèrent. Le petit parc de l’hôtel Vallery se couronna de feuillages lourds. Entre ses labyrinthes du dix-huitième siècle et les maisons de la rue Montaigne, la verdure neuve et lustrée du lierre se déploya comme un écran.

Dans l’après-midi de mai où l’on y célébra par un garden-party les vingt-deux ans de Huguette, René Marinval n’y put apercevoir que les taches blanches, bleues et roses des toilettes, glissant, claires, derrière le rideau sombre, telles que des ombres chinoises à rebours.

Des bouffées de musique montaient à ses oreilles. Au-dessus du pupitre où il essayait de