Page:Leslie - Histoire de la Jamaïque, partie 1, trad Raulin, 1751.djvu/216

Cette page a été validée par deux contributeurs.

les mains des Eſpagnols. Le Gouverneur ravi d’une ſi bonne capture, les eut bientôt condamné à la potence ; & en attendant le moment de leur exécution, ils furent enfermés dans une tour. Le Breſilien profita de l’intervalle pour écrire & faire tenir au Gouverneur une lettre qui paroiſſoit venir de la part d’autres Pirates. On lui declaroit que s’il agiſſoit à la derniere rigueur avec ceux qu’il tenoit entre ſes mains, il pouvoit compter qu’on s’en vengeroit en ne faiſant quartier à aucun priſonnier Eſpagnol.

Cette lettre produiſit l’effet qu’on en attendoit. Le Gouverneur ſçavoit de quoi étoient capables ces furieux ; & qu’ils n’épargneroient rien pour tirer de lui une ſanglante vengeance. Il avoit éprouvé pluſieurs fois juſqu’où alloit le courage