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ner un poſte où il y avoit ſi peu à gagner, & tant de péril à eſſuyer. On penſoit que les Eſpagnols raſſemblant ſans doute des forces conſidérables dans tous leurs autres établiſſemens voiſins de cette Iſle, les y tranſporteroient inceſſamment, & nous en chaſſeroient avec autant de facilité que de devant S. Domingue, d’autant plus même que nous étions alors bien moins en état de réſiſter à leurs attaques, que nous ne l’avions été à S. Domingue. On ne pouvoit ſe perſuader que le Gouverneur enorgueilli de la réuſſite de ſon premier deſſein, pût être aſſez lâche pour ſouffrir que l’on détruisît ainſi une Colonie de ſes compatriotes, ni pour nous laiſſer tranquilles poſſeſſeurs d’une Iſle qui avoit reconnu le Roi Catholique pour ſon Souverain. En-