pas ? me répondit-il ; — c’est le khan Djangar.
— Et qu’est-ce encore que le khan Djangar ?
— Le khan Djangar est le premier éleveur de la steppe ; ses troupeaux de chevaux paissent dans toute l’étendue des Rîn Peski, depuis le Volga jusqu’à l’Oural, et lui-même, ce khan Djangar, n’est ni plus ni moins que le tsar de ces contrées.
— Est-ce que cette steppe ne nous appartient pas ?
— Si, cette steppe nous appartient, seulement il nous est impossible de l’occuper, car il n’y a là, jusqu’à la mer Caspienne, que des marais salants ou de l’herbe, et un employé n’y trouverait rien à prendre. Voilà pourquoi le khan Djangar y règne ; il a, dit-on, dans les Rîn Peski ses scheiks, ses scheiks-zadis, ses malozadis, ses mamas, ses derviches et ses uhlans sur qui il exerce un souverain empire et qui lui obéissent comme des esclaves.
Pendant que mon interlocuteur me donnait