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Nous arrivâmes à Penza au moment de la foire. Le uhlan me dit :

— Écoute, Ivan, tu sais, je pense, que je ne puis pas te garder près de moi.

— Pourquoi donc ? interrogeai-je.

— Parce que je suis au service et que tu n’as pas de passeport.

— Si, j’en avais un, seulement il était faux, répondis-je.

— Eh bien ! tu vois, reprit-il, — d’ailleurs, tu ne l’as même plus à présent. Tiens, voici deux cents roubles pour tes frais de voyage, va où tu veux et que Dieu t’assiste !

J’avoue que je n’avais pas la moindre envie de quitter ces gens-là pour aller ailleurs, car je m’étais attaché à la petite fille ; mais force me fut de m’incliner devant la volonté de l’officier.

— Eh bien ! adieu, fis-je, — je vous remercie humblement de votre générosité. Seulement voilà, il y a encore une chose…

— Quoi ? interrompit-il.

— Il y a que vous avez des torts à me repro-