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je lui donnai une poussée qui la précipita dans la rivière…

Tous, en entendant ce dernier aveu, nous soupçonnâmes pour la première fois Ivan Sévérianitch de n’être pas un narrateur absolument véridique. Nous restâmes muets pendant un temps assez long ; à la fin quelqu’un rompit le silence.

— Elle s’est noyée ? interrogea-t-il.

— Oui, répondit Ivan Sévérianitch.

— Et vous, après cela, comment…

— Quoi ?

— Vous avez été désolé, sans doute ?

— Il ne faut pas le demander.