à un cul-de-jatte comme moi de la rattraper, je m’aplatissais par terre et moi-même je ne pouvais m’empêcher de rire.
— Là, dans la steppe, vous vous rasiez la tête et vous portiez la tubétéïka ?
— Oui.
— Pourquoi cela ? sans doute dans le but de plaire à vos femmes ?
— Non ; c’était plutôt pour la propreté, parce que là il n’y a pas de bains.
— Ainsi vous avez eu deux femmes à la fois ?
— Oui ; dans cette steppe j’en ai eu deux et plus tard, chez un autre khan, Agachimola, qui m’enleva à Emgourtchéeff, on m’en donna encore deux.
— Permettez, fit un des auditeurs : — comment donc a-t-on pu vous enlever ?
— On eut recours à la ruse. Voyez-vous, je m’étais enfui de Penza avec les Tatares de Tchepkoun Emgourtchéeff, et je passai cinq années consécutives dans cette horde ; là, chez Tchepkoun, se réunissaient à certains