avez vu vous-mêmes que tout s’est passé honnêtement dans ce combat…
Ils eurent pitié de moi, m’offrirent un refuge au milieu d’eux et me cachèrent.
— C’est-à-dire, permettez… Comment donc vous cachèrent-ils ?
— Je m’enfuis avec eux dans leurs steppes.
— Vraiment ! Vous vous êtes sauvé dans les steppes ?
— Oui, dans les Rîn Peski.
— Et vous êtes resté longtemps là ?
— J’y ai passé dix années entières : j’avais vingt-trois ans lorsque je me réfugiai dans les Rîn Peski et je touchais à ma trente-quatrième année quand je les quittai pour revenir en Russie.
— Cela vous plaisait de vivre dans la steppe ?
— Non ; qu’est-ce qu’un pareil séjour peut avoir d’agréable ? L’existence y est très ennuyeuse, seulement je n’ai pas pu m’en aller plus tôt.
— Pourquoi donc ? les Tatares vous tenaient