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DANS LES HARMONIES DE LA NATURE.

des distinctions, et jamais dans un sens absolu.

Appuyons noire pensée d’un exemple.

Voici une forêt et un cours d’eau. Les arbres et les plantes aquatiques y sont d’une beauté remarquable et l’homme n’est jamais intervenu que pour couper, prendre et emporter une partie des végétaux. Or, le zoologiste, l’entomologiste et l’ornithologiste y trouveront toujours, avec des proportions quelconques d’individus, celles des espèces animales de la région qui ont été chargées de modérer la végétation des bois, des plantes et des eaux, aussitôt qu’elle devient surabondante ; car l’intervention de ces éliminateurs y est et surtout y a été d’autant plus nécessaire que les végétaux les plus vigoureux sont ceux qui se reproduisent le plus.

Il est donc évident que l’élimination était ici indispensable, qu’en la pratiquant par leurs moyens combinés et dans une certaine mesure, les petits animaux, les insectes et les oiseaux d’un nombre d’espèces déterminé par le Créateur, ont, à leur insu, directement ou indirectement, le plus souvent sans être entendus, ni vus, aidé les plantes à atteindre leur plus grande valeur, et il en est résulté que tous ces animaux se sont rendus utiles. En cette circonstance, l’excellence des résultats prouve l’excellence des moyens.

Et les insectes, comme le ver blanc du hanneton et la chenille, ont rendu des services considérables ; puisqu’ils ont pris une plus grande part à ces travaux d’élimination.

Seulement, et par cela même que leur puissance est grande, ils peuvent commettre de véritables