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LES OISEAUX

désacclimate, on défriche, on plante ; pour faire face aux nécessités nouvelles, pour suivre toutes les évolutions de nos idées et de nos cultures, il nous faudrait un nouveau contingent d’oiseaux.

Ces vérités deviennent évidentes pour tous.

Beaucoup de comices agricoles reconnaissent que les ravages occasionnés par les insectes sont devenus plus graves. Il est à remarquer aussi que le nombre de ces animaux est en raison inverse de celui des oiseaux ; or, le plus souvent cette coïncidence n’est pas le résultat du hasard, mais un rapport de cause à effet, d’un principe avec ses conséquences. Quand on s’est laissé aller à dénicher et à tuer pendant les neiges les oiseaux d’un village, au printemps suivant, les jardins sont envahis par les insectes et surtout par les chenilles. Quand un cultivateur n’attire pas les hirondelles ou qu’il les laisse détruire, ses fumiers, ses viandes, ses laitages, les fruits sucrés de son jardin, les raisins de ses treilles et de ses vignes, son bétail et même les habitants de la maison sont sans cesse assaillis par les mouches.

Les maires insistent plus que jamais pour que l’échenillage se fasse rigoureusement et conformément à la loi.

Des primes sont offertes par certains départements, par quelques communes et par des particuliers pour la destruction des vipères et des hannetons.

Dans quelques pays, et surtout dans les environs de Paris, on décortique ou on blanchit à la chaux les troncs des arbres infestés d’insectes.

La plupart des horticulteurs emploient le soufre,