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LES OISEAUX.

à l’épine dorsale. Il s’en faut de 10 centimètres environ que l’aile n’atteigne cette ligne chez le grèbe castagneux et d’autres plongeurs du même genre.

Chez les passereaux qu’il fallait alléger, parce qu’ils doivent voler plus souvent ou plus longtemps que d’autres, l’aile dépasse cette ligne du croupion, mais c’est sur une faible longueur.

Cette largeur a plus d’étendue quand il s’agit d’un grand voilier.

L’aile n’offre pas moins de variété à sa pointe que dans sa longueur, sa largeur et sa surface.

Elle est toujours aussi pointue que cela est nécessaire à la fréquence et à l’amplitude des battements ; elle est très-aiguë chez l’hirondelle, les échassiers, le coucou, et les plus rapides voiliers, moins aiguë chez les passereaux, c’est-à-dire quand il faut au vol plus d’agilité que de rapidité ; elle est plus arrondie quand le vol doit être plus soutenu que rapide. Les perdrix, le jean-le-blanc et les chouettes ont ce dernier genre d’ailes.

Enfin, comme la surface, la longueur et la pointe des ailes, la longueur de chaque grande plume est aussi très-variée ; et même les auteurs se sont appuyés sur ces différences pour caractériser des espèces d’oiseaux qu’il est difficile de déterminer.

Un traité ne serait donc pas de trop pour donner tous les renseignements que peut fournir l’étude des éléments constitutifs des appareils de la locomotion du vol[1].

Au moins avons-nous voulu ajouter, comme com-

  1. À consulter Essai sur l’appareil locomoteur des oiseaux, par Edmond Alix.