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DANS LES HARMONIES DE LA NATURE.

J’ai dans ma collection un macareux moine qui a été tué sur la Marne, entre Vitry-le-François et Châlons. Avait-il, en nageant, remonté le cours de la Seine et de la Marne, ou avait-il été emporté par le vent comme ce starique ?

Pour que les sacs aériens du corps se gonflassent chez ce starique, il fallait que les côtes fussent extensibles, et à ce sujet, M. Vian croit pouvoir dire, comme règle générale, que les oiseaux aquatiques à ailes courtes et à formes massives ont les côtes d’autant plus longues et par suite le corps plus extensible que leurs ailes sont moins bien organisées pour le vol[1].

Cet auteur estime qu’au vol, la capacité des sacs aériens peut être quintuplée.

Les réservoirs et les canaux qui servent à encaisser et à faire circuler l’air sont formés d’une membrane d’une grande finesse, mais très-extensible ; ils sont distribués dans toutes les directions du corps et y transmettent l’air facilement et rapidement, de même qu’ils le font aboutir dans les os creux comme l’humérus, le fémur, etc.

Dans une de ses leçons à la Faculté des Sciences de Nancy, M. Godron a mis à nu la trachée-artère d’un canard domestique ; après avoir passé derrière cette trachée un bout de cordon, il a amputé l’aile vers le milieu de la longueur de l’humérus, ensuite il a serré le cordon de façon à intercepter le passage de l’air par la trachée-artère, et la res-

    entre la température de l’air dans les réservoirs de l’oiseau et celle de l’atmosphère. Quel poids lui reste-t-il ? Il est peut-être plus léger que l’air environnant. Bulletin de la Société zoologique de France, juin et juillet 1876, Vian, p. 3.

  1. Ibid., p. 4.