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monde lorsque je fis réflexion à ce que je venais de promettre. Comment sortir de cette tour, où il n’y avait point de portes, et n’avoir pour tout secours que Perroquet et Toutou ? Être si jeune, si peu expérimentée, si craintive ! Je pris donc la résolution de ne point tenter une chose où je ne réussirais jamais, et je l’envoyai dire au roi par Perroquet. Il voulut se tuer à ses yeux ; mais enfin il le chargea de me persuader ou de le venir voir mourir, ou de le soulager. « Sire, s’écria l’ambassadeur emplumé, ma maîtresse est suffisamment persuadée, elle ne manque que de pouvoir. »

« Quand il me rendit compte de tout ce qui s’était passé, je m’affligeai plus que je ne l’eusse encore fait. La fée Violente vint, elle me trouva les yeux enflés et rouges ; elle dit que j’avais pleuré, et que si je ne lui en avouais le sujet, elle me brûlerait, car toutes ses menaces étaient toujours terribles. Je répondis, en tremblant, que j’étais lasse de filer, et que j’avais envie de faire de petits filets pour prendre des oisillons qui venaient becqueter les fruits de mon jardin. « Ce que tu souhaites, ma fille, me dit-elle, ne te coûtera plus de larmes, je t’apporterai des cordelettes tant que tu en voudras. » Et, en effet, j’en eus le soir même ; mais elle m’avertit de songer moins à travailler qu’à me faire belle, parce que le roi Migonnet devait arriver dans peu. Je frémis à ces fâcheuses nouvelles, et ne répliquai rien.

« Dès qu’elle fut partie, je commençai deux ou trois morceaux de filet ; mais ce à quoi je m’appliquai, ce fut à faire une échelle de corde, qui était très bien faite, sans en avoir jamais vu. Il est vrai que la fée ne m’en fournissait pas autant qu’il m’en fallait, et sans cesse elle me disait : « Mais, ma fille, ton ouvrage est semblable à celui de Pénélope,