Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/69

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ACTE DEUXIÈME


CINQUIÈME TABLEAU

Un salon d’hôtel à Calcutta.

Salon meublé à l’anglaise. Portes latérales. Au fond, une grande baie, laissant voir une partie de la ville de Calcutta. Maisons à terrasses entre des bouquets d’aloès et de palmiers.


Scène I

FOGG, PASSEPARTOUT.

(Au lever du rideau, Passepartout est occupé à regarder la magnifique robe lamée d’or qu’il a prise au rajah ainsi que son bonnet royal.)

PASSEPARTOUT, se coiffant du bonnet.

Dieu ! que je devais être beau avec cette robe et ce bonnet !

FOGG, entrant et déposant deux épées sur la table.

Décidément, ce monsieur Corsican est fort entêté.

PASSEPARTOUT.

Monsieur vient encore de le gratifier d’un coup d’épée ?

FOGG.

Oui… à la jambe cette fois.

PASSEPARTOUT.

C’est le troisième !

FOGG.

Où est Aouda ?

PASSEPARTOUT.

Dans sa chambre, monsieur, occupée à se vêtir à l’européenne. Maintenant que nous sommes à Calcutta, au milieu des Européens, elle ne pouvait pas rester en veuve du Malabar.