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FOGG, à Passepartout.

Passepartout ! Vous n’avez rien oublié ?

PASSEPARTOUT.

Monsieur peut croire que je n’oublie jamais rien, pas plus ici qu’à Londres, où, avant de partir, j’ai tout serré, tout fermé, tout éteint !… (Poussant un cri formidable.) Ah ! mon Dieu !

FOGG, revenant.

Qu’y a-t-il, Passepartout ?

PASSEPARTOUT.

Il y a. — monsieur… je me souviens ?… il y a que j’ai oublié…

FOGG.

Quoi ?

PASSEPARTOUT.

Oublié d’éteindre… le bec de gaz de votre chambre !

FOGG.

Eh bien, mon garçon, il brûle à votre compte.

PASSEPARTOUT.

À mon compte !… et nous faisons le tour du monde !!!!

(Embarquement. Départ du paquebot.)

TROISIÈME TABLEAU

Un bungalow dans une forêt de l’Inde.

Le théâtre représente un bungalow, sorte de caravansérail en ruine. À travers les murs à demi éboulés et couverts de planches, on aperçoit la campagne indienne. Le bungalow est désert au lever du rideau. Le jour commence à tomber.


Scène I

AOUDA, NAKAHIRA, puis UN PARSI.
(Nakahira entre précipitamment soutenant Aouda.)
AOUDA.

Cache-moi ! cache-moi ! qu’ils ne puissent me reprendre !

NAKAHIRA.

Aouda ! Aouda ! reviens à toi, nous sommes en sûreté ici !