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JOLLIVET.

Tiens ! Michel Strogoff !

STROGOFF.

Merci, monsieur Jollivet ! Merci, monsieur Blount !

BLOUNT.

C’était nous, infortuné aveugle !

STROGOFF.

Ne perdons pas une minute !… Ce radeau vous conduisait…

JOLLIVET.

À Irkoutsk.

STROGOFF.

À Irkoutsk !… C’est le ciel qui vous envoie !

BLOUNT.

Oui, toujours très maligne, le ciel !

MARFA.

Vous nous emmenez avec vous ?

JOLLIVET.

Certes !… En descendant le cours de l’Angara, nous pénétrerons dans Irkoutsk à la faveur de la nuit !

STROGOFF.

Embarquons !

JOLLIVET.

Il n’est donc pas aveugle !

MARFA.

Sa tendresse filiale a sauvé mon enfant ! Ses yeux en m’adressant un dernier adieu étaient inondés de tant de larmes !…

BLOUNT.

Ah bonne ! très bien ! je comprends, et je voulais instruire de cette chose notre Académie de médecine !

JOLLIVET.

Oui, oui, écrivez, Blount : Fer rouge excellent pour sécher les larmes…

BLOUNT.

Mais insiouffisant pour brûler le vue !

TOUS.

Embarquons !

(Ils s’embarquent.)