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à quatre roues quand elle part… et à deux roues quand elle arrive !… » Au revoir, monsieur Korpanoff ! (Il entre à droite.)

STROGOFF, se levant.

Au revoir, monsieur. Un joyeux compagnon, ce Français !


Scène IV

STROGOFF, NADIA.
(Nadia arrive, à droite, par la grande route. Elle est épuisée, et tombe à demi sur un banc, à gauche.)
NADIA.

La fatigue m’accable !… Impossible d’aller plus loin… (Essayant de se lever.) Monsieur… monsieur !…

STROGOFF, se retournant.

C’est à moi que vous parlez, mon enfant ?… (À part.) La charmante jeune fille !

NADIA.

Pardonnez-moi… Je voulais vous demander… Où sommes-nous ici ?

STROGOFF.

Nous sommes à la frontière, et là est la maison de police.

NADIA.

Où se délivrent les visas pour passer en Sibérie ?

STROGOFF.

Oui, et de ce côté, le relai de poste.

NADIA, se levant.

Le relai de poste ?… Je vais d’abord m’assurer…

STROGOFF.

C’est inutile, mon enfant. Il n’y a plus ni chevaux ni voitures, et bien des heures s’écouleront avant que le maître de poste puisse en tenir à votre disposition.

NADIA.

Eh bien, j’irai à pied, alors !…

STROGOFF.

À pied !…