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BLOUNT.

Épée vous dites ?

JOLLIVET.

Oui.

BLOUNT.

Et pistolet ?

JOLLIVET.

Oui.

BLOUNT.

Oh ! very well, merci. (Avec colère.) Eh bien, je tuerai vous, avec une épi… épée ou un pistolet !

JOLLIVET.

À la bonne heure !… Vous faites des progrès, élève Blount !… Je suis content de vous !

BLOUNT.

Mister Jollivette !

JOLLIVET.

Jollivet, s’il vous plaît !… Jollivette est ridicule.

BLOUNT.

Alors, j’appelai vous toujours Jollivette. (Avec force.) Jollivette !… Jollivette !… Jollivette !… Ah !…

LE GOUVERNEUR, rentrant.

Messieurs, j’entends les premiers accords de l’orchestre… C’est notre danse nationale.

JOLLIVET.

Nous sommes à la disposition de Votre Excellence.

(Tous deux entrent dans le salon. Au moment où le gouverneur et le général vont franchir la porte, l’aide de camp rentre précipitamment par la gauche.)


Scène I

LE GOUVERNEUR, LE GÉNÉRAL, L’AIDE DE CAMP.
L’AIDE DE CAMP, à demi-voix.

Excellence, le fil télégraphique de Moscou à Irkoutsk est coupé !

LE GOUVERNEUR.

Que me dites-vous là ?