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GLENARVAN.

Que prétendez-vous donc ?

AYRTON.

Je dis que plusieurs de ceux qui combattaient contre vous tout à l’heure ont échappé à vos coups ! Je dis qu’ils reviendront bientôt, accompagnés de cent autres, et que vous serez contraints de les attendre, sans que votre navire puisse vous emporter loin de cette côte !

GLENARVAN.

Qui l’en empêchera ?

AYRTON.

Qui ? Interrogez votre capitaine ! Il vous répondra que l’ordre qu’il a reçu de vous de partir sans perdre une minute, ne lui a pas permis de s’approvisionner, et que vous n’avez plus de charbon dans les soutes !… Les vents sont contraires pour sortir de la baie, et, je vous le dis encore, ce n’est plus moi qui suis votre prisonnier ! C’est vous, vous tous, qui êtes réellement les miens !…

GLENARVAN.

Enchaînés ici !… Serait-il vrai, Wilson ?

WILSON, tristement.

Cela est vrai, milord.

PAGANEL, regardant au fond.

Attendez donc !… Nous ne sommes peut-être pas autant qu’il le pense les prisonniers de cet homme !

GLENARVAN.

Expliquez-vous ! parlez !…

TOUS.

Parlez.

PAGANEL, montrant le fond à gauche.

J’aperçois, là-bas, une embarcation…

TOUS.

Une embarcation ?…

PAGANEL.

Une embarcation qui, sans aucun doute, appartient à quelque navire qui doit être en vue…

WILSON.

Mais non, vous vous trompez !