Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/266

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

TOUS.

Le désert !

PAGANEL.

Hélas ! oui, le désert !… puisque je me suis si lourdement trompé, moi qui nous croyais à quelques milles seulement du littoral !

MARY.

Que faire, alors ?

AYRTON, à part.

Allons ! (Haut.) Milord, mon cheval a-t-il succombé aussi ?

GLEXARVAN.

Non !… Votre cheval a seul résisté.

PAGANEL.

Seul entre tous !

AYRTON.

Eh bien, milord, il n’y a pas une heure, pas une minute à perdre, il faut…

TOUS.

Achevez…

AYRTON.

Il faut que l’un de nous, porteur de vos pleins pouvoirs, connaissant les chemins et le littoral, aille rejoindre votre bâtiment !… Il faut que vos marins et vos serviteurs viennent nous retrouver ici, amenant de nouveaux chevaux, qui permettront à la caravane de continuer sa route !…

GLENARVAN.

Oui, oui, vous avez raison, Ayrton.

MARY.

Et cet homme qui partira ?…

PAGANEL, vivement.

Muni de pleins pouvoirs !… Mais il n’y a que Ayrton qui connaisse la route !… Il n’y a que lui qui puisse monter le seul cheval qui nous reste !

GLENARVAN.

En effet, mais…

PAGANEL.

Pas d’hésitation, milord ! Ayrton seul peut nous sauver tous !

AYRTON, à part.

Bon ! Il ne parlerait pas mieux s’il était des nôtres !