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ils auraient pu, bientôt, gagner le littoral et apercevoir les mâts de leur navire. (À ce moment, le buisson de fougères de gauche s’entrouvre et laisse passer la tête de Thalcave.) Je puis donc en peu de temps être à bord du Duncan, où je vais, enfin, commander en maître !…

FORSTER.

Comment ! toi ?…

DICK.

Toi ! Ben-Joyce ?…

THALCAVE, à part.

Ben-Joyce ?…

AVRTON.

Quelques instants encore, j’aurai le blanc-seing de Glenarvan, et le capitaine du Duncan sera placé sous mes ordres… Toi, Forster, va rejoindre nos camarades. Vingt d’entre eux me suivront, et je les recevrai à bord du Duncan… Va, et ne perds pas une minute.

FORSTER.

Compte sur moi. (Il sort.)

THALCAVE, à part.

Celui-là… d’abord, et les autres ensuite.

(Il disparaît en se glissant sur les pas de Forster.)

DICK.

Et nous, Ayrton, que devons-nous faire ?

AYRTON.

Vous tenir à distance, dans la direction de la côte, prêts à attaquer Glenarvan et les siens et à les exterminer sans pitié, lorsque vous m’aurez revu, muni des pouvoirs qui vont m’être donnés. Si leur résistance se prolonge, je serai bientôt de retour, et je vous viendrai en aide avec le reste des nôtres.

(Bruit au dehors. — On entend des voix du côté par lequel est sorti le chariot.)

DICK.

Écoutez.

AYRTON.

C’est le dernier coup préparé par moi qui vient de les frapper ! Le découragement et l’effroi se sont emparés d’eux !… Partez vite !… Maintenant, ils sont à nous ! (Dick et les convicts s’éloignent.) L’instant approche enfin où je vais devenir maître suprême à bord du Duncan !… mon navire !