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MULRAY, poussant le chariot.

Tire, Bob !…

GLENARVAN.

Pauvre lady Arabelle, pauvre miss Grant ! Elles ont supporté bien des épreuves depuis un mois que nous avons quitté Melbourne et que nous explorons ces déserts de la basse Australie ! (À Ayrton.) Décidément, nous passerons la nuit en cet endroit.

AYRTON.

J’ai donné des ordres pour le campement.

GLENARVAN, à Robert.

Tu dois être bien fatigué, Robert ?

ROBERT.

Mais non, milord ! D’ailleurs, nous approchons !

PAGANEL.

Certainement nous approchons ! Nous sommes enfin sur une bonne piste… N’est-il pas vrai, ami Ayrton ?

AYRTON.

La tribu dans laquelle j’ai laissé le capitaine Grant et son fils ne doit pas être à plus de vingt milles d’ici.

GLENARVAN.

Quant au Duncan, que nous avons laissé à Melbourne pour nous enfoncer dans les terres, il doit maintenant être arrivé, comme il est convenu, à l’embouchure du Murray…

AYRTON, à part.

J’y compte bien !

GLENARVAN.

À quelle distance sommes-nous encore de cet endroit où Wilson doit nous attendre ?

AYRTON.

À cinquante milles au moins, milord !…

PAGANEL, étonné.

À cinquante milles ! Allons donc, c’est impossible !

THALCAVE.

L’air que nous respirons est celui qu’apporte la mer. Ayrton s’est trompé. La côte est plus rapprochée qu’il ne le dit.

PAGANEL.

Certainement, et, d’après mes calculs, je crois pouvoir affirmer…