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PAGANEL, à Glenarvan.

Bon ! je suis sauvé !… Milord, avant tout, permettez-moi de vous dire que c’est noblement agir, que d’aller ainsi à la recherche de pauvres naufragés. C’est grand, c’est généreux, c’est… Mais puis-je savoir comment vous avez été amenés à voler au secours de ces malheureux ?

GLENARVAN.

Par la rencontre que nous avons faite en mer d’un document.

PAGANEL.

Un document… mais c’est un envoi de la Providence !

GLENARVAN.

C’est ainsi que nous l’avons compris.

PAGANEL.

Et pourrai-je voir ce document ? Cela m’intéresse au plus haut point.

GLENARVAN.

Rien n’est plus facile. (Glenarvan remet le document à Paganel.)

PAGANEL.

Ah ! cette notice est en bien mauvais étal ! La mer ne l’a guère respectée ?

ROBERT.

Mais si, monsieur !… On peut très bien lire encore !…

PAGANEL.

En effet, il reste quelques mots. (Lisant.) « Capitaine Grant et son fils… Bal… Austral… Britannia… par 37° latitude… et longitude… gonie… secours… ils sont perdus !… » (Parlé.) 37° latitude… la longitude manque malheureusement !… Mais… alors… où allez-vous diriger vos recherches ?

GLENARVAN.

Précisément sur ce 37° parallèle sud…

PAGANEL.

Bien… très bien… mais j’y pense… attendez donc… oui, oui… Ah ! mes amis… mes enfants… il y a là un fragment de mots qui éclaire le document tout entier !

GLENARVAN.

Lequel ?…

ROBERT.

Parlez… parlez, monsieur !