Trop nerveuse, la demoiselle, mais elle a bon cœur !
Enfin, mon neveu, qu’allez-vous faire ?
Je vais tenter d’intéresser l’Amirauté au sort des naufragés. L’Angleterre n’hésitera pas à venir au secours de quelques-uns de ses enfants, perdus sur une côte déserte !
Cette histoire m’a émue, fatiguée ! Je ne suis pas habituée à subir de telles émotions. Remettez cette bouteille sur la table, Mulray. Je ne puis la voir plus longtemps ! Il me semble que ces pauvres naufragés vont en sortir tout vivants pour nous implorer !… Votre bras, mon neveu, je veux marcher un peu.
Prenez le bras de Wilson, chère tante ; moi, je vais à Glascow. Il faut que j’aie cette réponse, il faut qu’elle soit favorable, ou sinon gare à l’Amirauté. (Il remonte.) Avant une heure, je serai de retour. À bientôt, Wilson.
Doucement, tout doucement, capitaine Wilson. (S’arrêtant.) Ah ! Mulray…
Milady ?…
Vous ferez attendre ici la nouvelle femme de chambre que j’ai demandée.
Oui, milady.
Doucement, capitaine Wilson.
Oui, oui, une brave et digne demoiselle… mais qui a eu raison de ne pas se marier ! Quelle drôle de femme et quelle drôle de mère de famille çà aurait fait !