Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/139

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ARCHIBALD, à Fogg.

Mais, mon pauvre ami… apprenez…

PASSEPARTOUT.

À cinq cent mille francs !… adjugé !

ARCHIBALD.

Devient-il fou ?

FOGG.

De plus, au lieu d’un mois, je paye une année d’indemnité à chacun des matelots.

TOUS.

Hurrah ! hurrah ! hip ! hip ! hip ! Vive le passager !

ARCHIBALD, à Passepartout.

Mais il faut l’empêcher…

PASSEPARTOUT.

Laissez faire, monsieur, laissez faire !

FOGG.

Passepartout, la sacoche ?

PASSEPARTOUT.

Voilà la sacoche, monsieur !

ARCHIBALD.

Allons, sacrifions-nous. (Il ôte celle qu’il porte en bandoulière.)

PASSEPARTOUT, présentant la sacoche.

Voilà, monsieur !

ARCHIBALD, de l’autre côté, présentant la sienne.

Tenez, mon ami.

FOGG, à Archibald.

Mais je n’ai pas besoin de votre argent… mon ami.

PASSEPARTOUT, joyeusement.

Mais, notre ami, nous n’avons pas besoin de votre argent !

ARCHIBALD, sortant un paquet de bank-notes qu’il présente à Fogg.

Si fait, payez, mon cher !

PASSEPARTOUT, même jeu.

Voilà ! Payez, monsieur !

ARCHIBALD, étonné.

Hein ? Comment ? Qu’est-ce que cela ?…

PASSEPARTOUT.

Des bank-notes ?