Page:Les sept princesses.djvu/67

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
de fuite, se penchent ensuite à un mouvement unanime sur leur sœur étendue, la soulèvent, et portent dans le plus grand silence, le corps déjà rigide, à la tête échevelée et roide, sur la plus haute des sept marches de marbre, tandis que la reine, le roi et les gens du château, accourus, frappent et crient violemment à toutes les fenêtres de la salle ; ces deux scènes ont lieu simultanément.)
LA REINE.

Elle ne dort pas ! Elle ne dort pas ! — Ce n’est pas le sommeil ! Ce n’est pas le sommeil ! Ce n’est plus le sommeil ! (Elle court éperdûment de fenêtre en fenêtre ; elle y frappe, elle secoue les barreaux de fer ; elle trépigne et l’on voit s’agiter contre les vitres sa chevelure blanche dénouée.) Elle ne dort plus, vous dis-je ! (Au roi.) Oh ! oh ! oh ! Vous êtes un homme de pierre !… Criez ! criez ! criez ! Pour Dieu ! criez, vous dis-je ! Je crie à en mourir et il ne comprend pas !