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LES SEPT PRINCESSES


Une vaste salle de marbre, avec des lauriers, des lavandes et des lys en des vases de porcelaine. Un escalier aux sept marches de marbre blanc divise longitudinalement toute la salle, et sept princesses, en robes blanches et les bras nus, sont endormies sur ces marches garnies de coussins de soie pâle. Une lampe d’argent éclaire leur sommeil. Au fond de la salle, une porte aux puissants verrous. À droite et à gauche de la porte, de grandes fenêtres dont les vitrages descendent jusqu’au ras du carrelage. Derrière ces fenêtres, une terrasse. Le soleil est sur le point de se coucher et l’on aperçoit, à travers les vitrages, une noire campagne marécageuse avec des étangs et des forêts de chênes et de pins. Perpendiculairement à l’une des fenêtres, entre d’énormes saules, un sombre canal inflexible, à l’horizon duquel s’avance un grand navire de guerre.