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RENART ET LA QUEUE DU CHAT.

après soi qui vous arrête. Tu ne faisois rien de cette queue ; ma foi ! je voudrois bien que pareille chose m’arrivât.

— Damp Renart, damp Renart, » dit le pauvre Tybert, « vous savez gaber mieux que personne ; mais laissons cela et, dès ce moment, renonçons à la société que nous avions faite. Aussi bien, sans ma queue ne puis-je tenter de grandes entreprises. Je crois ouïr du bruit près de nous, les chiens apparemment sont éveillés ; laissez là les gelines, et dans tous les cas je vous les quitte, nous ne sommes pas faits pour aller longtemps de compagnie.

— Eh bien ! soit, » dit Renart ; « j’en conviens, nous n’avons rien à gagner l’un avec l’autre. Je te rends ta foi, et je ne te devrai pas de soudées. Adieu ! Nous pourrons nous revoir ailleurs.

— Oui ? » dit Tybert en le quittant, « nous nous reverrons ; mais à la cour du Roi. »