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DATES SERVANT À L’HISTOIRE DES ORDRES RELIGIEUX




1765. — Dans les vingt-quatre années qui ont précédé la Révolution, on avait formé en France des commissions d’évêques et de magistrats pour rétablir la discipline dans les cloîtres, pour réunir les ordres qui avaient eu dans l’origine le même objet et qui ne pouvaient pas subsister séparément, pour éteindre ceux qui n’étaient qu’incommodes ou qui s’annonçaient comme irréformables. Tous les plans de réforme demeurèrent sans exécution ou ne produisirent aucun effet utile.

10 octobre 1789. — La Constituante vote la spoliation des biens du clergé.

2 novembre 1789. — Elle vote que les biens ecclésiastiques seront mis à la disposition de la nation, à la charge par celle-ci de pourvoir aux frais du culte, à l’entretien de ses ministres et au soulagement des pauvres.

11 février 1790. — Elle ne reconnaît plus les vœux monastiques et solennels ; en conséquence les ordres et congrégations de l’un et l’autre sexe sont et demeurent supprimés en France. — Provisoirement néanmoins (par impossibilité d’agir autrement), elle laisse subsister les ordres et congrégations chargés de l’éducation publique ou du soulagement des malades ; elle permet aussi aux religieuses de rester dans les maisons qu’elles habitent.

27 décembre 1790. — Constitution civile du clergé.

8 février 1791. — Convocation des électeurs de Rhône-et-Loire pour l’élection d’un évêque constitutionnel. — Au grand étonnement des électeurs, qui ne le connaissaient même pas, Adrien Lamourette est élu. Il prend possession de son siège au milieu d’avril.