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LES HÔPITAUX ET HOSPICES

appelées Filles de sainte Térèse ; distribution du pain à Saint-Georges.

Le personnel religieux comprend des aumôniers, des frères et des sœurs, dans les mêmes conditions qu’au Grand Hôtel-Dieu. C’est en 1699 que trois sœurs croisées, détachées de l’Hôtel-Dieu, vinrent à la Charité et formèrent les infirmières qui s’y trouvaient déjà.

Si nous faisions l’historique plus détaillé de l’Aumône générale, nous serions forcés de constater que la meilleure harmonie ne régna pas toujours entre elle et l’Hôtel-Dieu. Mais la loi de 1802 unifia toutes les œuvres hospitalières de Lyon.




AUTRES HOSPICES


OUTRE l’Hôtel-Dieu et l’Aumône générale, nous avons constaté déjà l’existence d’autres hôpitaux ou hospices. Les chevaliers de Malte, en qualité d’hospitaliers, avaient un hôpital ; les Antonins en avait un autre, et les Dames de Saint-Charles avaient, à la Croix-Rousse, une maison où elles soignaient les personnes qui avaient perdu la raison.

On retrouve aussi les traces d’autres maisons semblables qui ont cependant disparu depuis longtemps : tels furent l’hôpital de Saint-Michel, sur la colline de Saint-Irénée ; il fut incendié sous saint Louis. Aujourd’hui, il en reste encore un lointain souvenir dans le nom qui est attaché à la maison du Refuge, près de Saint-Irénée ; l’hôpital du Saint-Esprit, sur le bord occidental du Rhône, vers le pont de la Guillotière, était desservi par les chanoines réguliers et hospitaliers du Saint-Esprit de Montpellier. Il recueillait les enfants exposés, les passants, et spécialement les pèlerins de Terre Sainte. Cet établissement devint prospère et puissant ; il entra même en rivalité avec l’Hôtel-Dieu, mais il finit par être absorbé par lui ; enfin