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CONGRÉGATIONS ET CONFRÉRIES DE PÉNITENTS




LA TRINITÉ


LA fête de la Sainte-Trinité avait été instituée dès le dixième siècle : elle fut adoptée à Lyon sous le pontificat de Clément V, et Jean XXII la rendit générale ; Jean Peckan, chanoine de Lyon et depuis archevêque de Cantorbéry, en composa l’office. Plusieurs citoyens lyonnais s’unirent, en 1306, en confrérie pour célébrer cette fête ; ils élevèrent, près de Saint-Nizier, une assez belle chapelle qui fut détruite par les calvinistes, et l’association se transféra dans une des chapelles de l’église de Saint-Nizier. Elle avait acquis des granges et des vignes sur les bords du Rhône : la ville en fit l’acquisition, en 1527, pour y construire le collège, qui prit le nom de collège de la Trinité. Cette confrérie a été dissoute en 1790.




PÉNITENTS DU CONFALON


LE mot Confalon était une corruption du mot Gonfanon, bannière, en souvenir de celle que les Pénitents eurent à Rome, et où l’image de la sainte Vierge était toute resplendissante d’or et de pierreries. En 1274, saint Bonaventure, étant à Lyon pour assister au quatorzième concile général, avait fondé cette société et réglé les prières que les confrères devaient réciter. Les membres s’appelaient Pénitents blancs, parce qu’ils se revêtaient d’une sorte d’aube