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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

MAISON DE LA PROVIDENCE


CETTE maison était située montée Saint-Barthélémy, vis-à-vis les Récollets. Elle fut, comme nous l’avons vu, fondée en 1707, et autorisée, en 1716, par des lettres patentes de Sa Majesté, pour y élever de pauvres jeunes filles exposées à se perdre par le peu de soin ou les mauvais exemples de leurs parents. Elles ne pouvaient y être admises ni avant sept ans, ni après neuf ans, et elles y restaient jusqu’à leur vingtième année. Leur éducation était confiée à des religieuses Trinitaires, Bernardines réformées, instituées par Mme  Louise-Blanche-Thérèse de Ballon, à Rumilly, en Savoie, en 1622. Grâce à leurs soins dévoués, ces jeunes filles étaient en état de gagner leur vie au sortir de la Providence.

L’administration de cette maison était confiée à un bureau, composé de personnes distinguées de l’un et de l’autre sexe, qui en étaient, avec le Consulat, les principaux bienfaiteurs.

Cette Providence se reconstitua en 1804 par les soins du P. Roger, jésuite. Elle fut installée alors rue Sala, n° 40, puis, en 1809, à Fourvière, dans une maison appartenant à Mme  de la Barmondière, puis-,-en 1811, encore rue Sala, dans une partie de l’ancien monastère de la Visitation, enfin, en 1840, là où elle est encore, à la Croix-Rousse, à l’extrémité du cours des Tapis.

Les premières maîtresses de 1804, furent des religieuses Trinitaires de l’ancienne Providence ; puis, forcées de se retirer pour des motifs inconnus, elles laissèrent l’administration de la maison à de pieuses personnes séculières qui maintinrent les règlements adoptés. Enfin, en 1817, ces maîtresses revêtirent l’habit religieux des Trinitaires de Valence.