qu’il jugeait à propos. Elle subsistait des charités journalières du Consulat, des hôpitaux et des citoyens ; elle avait des directeurs et un bureau particulier.
Les Recluses étaient sous la conduite de dix dames de la congrégation régulière et séculière de Saint-Joseph, instituée par Mlle de la Fère, en Anjou, en 1643.
En 1794, la maison des Recluses fut transformée en prison pour y enfermer les suspects et les contre-révolutionnaires. En 1795, elle fut le théâtre d’un massacre horrible des jacobins par les opprimés de la veille. Lire les détails de cette sauvagerie dans l’Histoire du siège de Lyon, par l’abbé Guillon.
L’ancienne maison des Recluses est actuellement une maison de réclusion pour les militaires.
LES FILLES DE LA CHARITÉ
ES Filles de la Charité, plus connues aujourd’hui sous le nom de Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, n’étaient pas inconnues à Lyon. Elles étaient établies dans trois paroisses de la ville, dans celle d’Ainay, rue Neuve-de-la-Charité, dans celle de Saint-Paul, rue de Bourgneuf, et dans celle de Saint-Pierre le Vieux, rue de la Trinité. Elles étendaient encore leurs soins aux paroisses de Sainte-Croix et de Saint-Georges.
Leur occupation était, alors comme aujourd’hui, de secourir les pauvres et de servir les pauvres malades, à qui elles fournissaient les médicaments nécessaires.
