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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

et les sentiments de leur charité. Ces dames recevaient aussi, soit pour des retraites, soit en pension, les demoiselles et les dames catholiques.




LES FILLES PÉNITENTES


L’ÉTABLISSEMENT de cette maison, située près de la place Louis-le-Grand, dans la rue Saint-Joseph, fut formé en 1654, enregistré au parlement de Paris par lettres patentes, et approuvé le 20 décembre de la même année par le cardinal de Richelieu, archevêque de Lyon. Les dames supérieures de la maison étaient des religieuses de la Visitation de Sainte-Marie-de-Bellecour au nombre de quatre ; elles avaient la direction de la communauté pour le spirituel. On recevait dans cette maison des filles de famille qui avaient été déréglées dans leur conduite, en donnant une dot, dont les sieurs recteurs et administrateurs du temporel de cette maison, qui étaient au nombre de douze, convenaient avec les père, mère ou parents des dites filles, pour y rester pendant leur vie, tant en santé qu’en maladie. C’était une maison de correction, où la plupart cependant de celles qui y avaient été mises, au bout d’un certain nombre d’années, et après une longue épreuve, se faisaient religieuses.

L’église leur était commune avec les Recluses.




LES RECLUSES


LA maison des Recluses, attenante à celle des Pénitentes, a été établie pour y enfermer les femmes et les filles de mauvaise vie, mais seulement ad tempus. Elle était sous l’autorité du gouvernement, ou en l’absence du gouverneur, de M. le commandant, qui donnait ses ordres pour faire arrêter, enfermer ou relâcher celles