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LES GÉNOVÉFAINS



AVANT de parler des Génovéfains, à qui, vers 1702, on confia la garde de notre église de Saint-Irénée, nous avons à faire rapidement l’historique de ce vénéré sanctuaire qui fut, avec la crypte de Saint-Nizier, le berceau de la foi à Lyon.

Quand le primitif oratoire de Saint-Pothin fut devenu trop petit pour le nombre toujours croissant des fidèles, on chercha un autre lieu de réunion. On chercha, et l’on trouva, dans le cimetière gallo-romain situé sur la colline et dominant le confluent, une grotte qui, par suite d’agrandissements successifs, devint une véritable catacombe. La crypte actuelle de Saint-Irénée en faisait certainement partie, car l’un des Bollandistes raconte à ce sujet que, se trouvant à Lyon, en 1625, époque à laquelle on creusait les fondations du nouveau prieuré de Saint-Irénée (aujourd’hui refuge de Saint-Michel), les ouvriers trouvèrent plusieurs excavations et monceaux de pierres sur lesquels on établit les bases de l’édifice. Ce savant écrivain n’hésite pas à penser que ces excavations et ces débris avaient fait partie de la catacombe primitive. (Bolland., append. ad diem 28am junii, tom. VI, mensis junii, pag. 268 et 269.)