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LE PRIEURÉ DE BLIE





OUTRE les trois grandes abbayes dont nous avons parlé, il y avait deux prieurés de Bénédictines, celui de Blie et celui de Saint-Benoît.

Blie est un petit village du département de l’Ain, entre Chazaysur-Ain et Loyettes. La rivière d’Ain étant autrefois la limite de la Savoie, on trouve quelquefois dans les actes Blie en Savoie. Depuis Henri IV, elle était dans la province française du Bugey. Les auteurs qui ont écrit « Blie, prieuré de Bresse », ont été dans l’erreur. Aujourd’hui il ne reste rien, à Blie, du prieuré de Bénédictines qui y exista jadis. C’est ce prieuré qui fut transféré à Lyon, en 1637, et qui conserva son nom des champs.

Nous n’avons pas à nous occuper de son existence foraine, mais du jour où il apparaît à Lyon, il s’impose à notre étude, étude, hélas ! fort réduite, car on ne trouve que fort peu de documents sur cette communauté religieuse, et quand d’aventure on rencontre quelques mots, ces quelques mots ont toujours l’air de cacher des mystères.

Pour expliquer l’exode du prieuré de Blie, Monfalcon nous dit que le prieuré, vers 1635, était en mauvais état ; les murs, complètement dégradés, demandaient des réparations coûteuses, et il n’y avait qu’un petit nombre de religieuses. Ces conditions malheureuses firent prendre la détermination de changer de résidence, et de venir se fixer à Lyon.

Ces raisons sont-elles bien sérieuses ? On peut refaire des murs dégradés, et des réparations, même considérables, doivent être moins coûteuses qu’une installation nouvelle dans une ville éloignée, et d’autre part, pouvait-on raisonnablement compter que les religieuses