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sa prospérité, qui ne médisent de personne et qui font enfin privément et publiquement tout le bien possible dans la sphère toujours restreinte de leurs forces. Enfin, mon voisin est un de ces hommes dont on ne reconnaît le mérite que quand on les a perdus, et que leur départ de cette terre a laissé un vide qui ne se comble plus pour ceux qu’ils laissent derrière eux.

Je ne dirai pas son nom ; car trop de personnes le reconnaîtraient, ce qui blesserait sa modestie et lui fermerait peut-être à jamais la bouche. Je l’appellerai seulement le PÈRE BONSENS, sobriquet que je lui donne sans l’en avoir prévenu, mais dont il ne s’offusquera pas, je l’espère.

Ceux qui voudront faire avec ce bonhomme plus intime connaissance pourront lire ces simples récits que je prépare chaque semaine sur des notes prises à mon retour de chez lui.


L’éditeur.